Inquiétantes nouvelles d’Australie

Depuis le début 2021, une mortalité importante de pigeons est signalée en Australie, dans le sud-est du Queensland : de la mortalité jusqu’à 50% des oiseaux dans certains colombiers a été notée. Le Dr Walker Colin, vétérinaire spécialiste de pigeons nous a donné les dernières informations à ce sujet.

Description de la maladie :

Dès que le colombier est touché les oiseaux sont prostrés, ébouriffés et perdent rapidement l’appétit. Ils font des efforts pour vomir et la mort survient dans les 48 h. Tous les pigeons sont touchés indépendamment de leur âge, y compris les jeunes fraîchement sevrés.

Les premiers résultats des analyses :

Des autopsies ont été réalisées sans pouvoir mettre en évidence la cause de la mortalité et des examens de laboratoire ont été réalisés. La recherche bactériologique de salmonella (paratyphose) et d’E. coli n’ont pas permis d’incriminer ces bactéries comme cause de cette mortalité.

Des analyses d’amplification de l’ADN par réaction en chaîne de la polymérase (PCR) sont restées négatives pour la paramyxovirose, la grippe aviaire, le rotavirus et l’herpesvirus du pigeon . Un pigeon a été trouvé positif pour le circovirus, toutefois c’est trop peu pour expliquer cette hécatombe.
Des nouvelles recherches sont en cours, notamment des essais d’isolements viraux sur cultures de cellules, une technique qui demande beaucoup plus de temps et de travail qu’une analyse PCR, mais qui est indispensable quand les chercheurs ignorent ce qu’ils recherchent.

Conclusion :

Toutes les analyses classiques n’ont pas permis de mettre en évidence la cause de cette maladie. Les amateurs australiens sont très inquiets car les mortalités continuent.
Nous ne manquerons pas d’avertir nos lecteurs dès que les premiers résultats seront connus. Entretemps ne négligeons pas la vaccination contre la paramyxovirose, maintenons une bonne immunité à nos pigeons en limitant au maximum les traitements aux antibiotiques qui ont des effets délétères sur les défenses de l’organisme et rendent nos pigeons plus vulnérables.

Dr Jean Pierre Duchatel

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