Philippe Crépin : « partager sa collection unique avec le grand public ! »

On parle régulièrement de ventes, pédigrées, palmarès, concours, mais combien de personnes ont connaissance du patrimoine colombophile érigé par nos anciens ? C’est à Allouagne que vous trouverez vos réponses ; Une collection impressionnante a été rassemblée par Philippe Crépin.

Les constateurs

 

Né dans la colombophilie, Philippe a contracté le virus du pigeon voyageur par son grand-père. Il a depuis toujours sa propre équipe d’athlète, mais sa passion est partagée entre le jeu sur les concours de demi-fond, et le patrimoine laissé par nos anciens.

Avis aux amateurs, son plus grand souhait est de « faire partager sa collection unique au grand public ».

Il possède un site internet « www.constateur.com », et il est à la recherche d’un partenariat avec une ville minière pour prendre en charge toutes ses magnifiques pièces en parfait état de fonctionnement. Sa collection fait parti du réseau RéMUT, réseau des musées techniques crée par le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) qui a pour but d’initier et de faire vivre des collections.

 

Des constateurs par centaine … Sur les étagères, dans les placards, dans les vitrines, au sous-sol, … De nationalité française, belge, suisse, australienne, américaine, anglaise, allemande, chinoise, japonaise, portugaise, et italienne permettant de constater un seul pigeon, six, voire une quarantaine. Des marques connues comme « STB, Benzing, Herman, Toulé », ou moins connues « Mc Millan, Rex, Nouzarede, Gérard, L’Hormographe, Jundens, Idéal rêve, Rémi, Yunfei, … ». 90% de ce qui s’est fait en horlogerie colombophile y est réunie. Tout cela est issue de 30 ans de recherches acharnées sur les réseaux sociaux, et dans les différentes manifestations, marchés aux puces, organisés sur le globe.

Livres

Il amasse tous ce qui est en rapport avec nos ainés ; des milliers de magazines et de livres des années 1870 à nos jours, des affiches protectrices du début du 20 éme siécle, des réglements de société peint et écrit à la main, des peintures allemandes, un régulateur (Horloge mère pour les grosses sociétés belges), des trophées Anglais ou autre, une plaque bronze offerte par le ministére de la guerre, des bagueuses en bois de 1888, date d’apparition de la bague caoutchouc inventée Mr « Rossor Jules » fondateur Tourquennois de la « revue colombophile ».

On y retrouve aussi un des rare pigeonniers militaires en France (1934), des abreuvoirs individuels, des portes messages, des pin’s, les fameux « godets », de la monnaie française de 1871 frappée à l’occaion des rares retours des pigeons voyageurs, …, et même le trophée du mythique concours d’Alger en 1930 remporté par Mr Welkomme Léon avec le pigeon n°58345 de 1925. Selon les recherches de Philippe, il s’avére que celui-ci soit le 2éme organisé ; Le premier datant de 1906. A quand le prochain ?

Selon Philippe, « Le début des courses à pigeons aurait débuté aux environs des années 1850, début des grosses sociétés en France mais aussi en Belgique. A titre d’exemple, on recensait 2 sociétés à Auchel ; L’une était composée de 500 amateurs, et l’autre, 300 amateurs sans compter les sociétés avoisinantes comme Rimbert, Auchy, …  Pour vous dire à quel point nous nous situons aujourd’hui ! ».

Connaissez-vous René Dagron ? Il est tout simplement photographe Parisien et inventeur Français du microfilm, ou dois-je dire du « pigeongramme » qui a permis à Léon Gambetta de communiquer de Bordeaux à Paris avec le ministère de l’intérieur pendant l’invasion des armées Prussiennes. Les microfilms, transmis par pigeons voyageurs, ont également servis aux services postaux parisiens aux dépêches des cartes réponses « OUI/ NON ».

Chaque objet a une histoire. L’histoire fait parti intégrante de notre patrimoine colombophile, et il est rare de partager un tel moment, de contempler de tels vestiges ; il est dommageable que cela reste au fond d’un sous-sol. Lors de ma rencontre avec Philippe, j’ai constaté à quel point ce projet lui tenait à cœur. D’ailleurs, il faudrait l’intégrer au musée pour vous compter les histoires qu’il partage avec passion.

 

Parmi nos lecteurs, nous espérons qu’une personne finira par entendre le souhait de Philippe et lui permettra d’aboutir dans son projet …

Samuel Puliez (CLP)

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