C’est à Fresnes sur Escaut, en périphérie Valenciennoise que vivent Thomas Dubus et ses parents. Agé aujourd’hui de 22 ans, Thomas s’est passionné pour les pigeons à l’âge de 14 ans et a repris le contrôle de la colonie complète suite à l’arrêt de son papa.
Thomas a dû stopper la colombophile pendant 2 ans pour des raisons professionnelles, lorsqu’il revient chez lui, à Fresnes, il ne reste que 2 pigeons, son papa ayant décidé de stopper la colombophilie à la suite d’un ras le bol général et d’une maladie qui a dévasté la colonie. Thomas décide alors d’acquérir des Senicourt et des Meuleumans direct, pigeons qui lui ont permis de figurer en tête des concours de l’union colombophile d’Escaupont.
Tous les sexes sont joués, les veufs sont accouplés avec les femelles reproductrices et les femelles veuves avec les mâles reproducteurs une fois l’élevage hivernal achevé. Les pigeons occupent des installations récentes puisque Thomas a rasé les anciennes au profit d’un pigeonnier de 6 compartiments avec 6 volières attenantes dans lesquelles on retrouve : 8 femelles pour les internationaux jouées au veuvage et sur position pour 2 inters, 1 pigeonnier “chance” pour des tardifs au veuvage, 1 pigeonnier de jeune composé d’environ 80 pigeons, 1 pigeonnier de 12 veufs préparés uniquement pour les fédéraux et internationaux, enfin, un compartiment de 8 vitessiers.
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Parmi les bons résultats de Thomas, on note un 1er sur Pont St Maxence en 2016 avec une jeune femelle, 1er sur Chevrainvilliers en 2019 (270km) avec son favori (274.20) ou encore 1er arrondissement sur Saran en 2021. La semaine dernière Thomas place deux pigeons dans le top 3 avec les deuxièmes et troisièmes places, de bon augure pour la suite de la saison ! Comme cité précédemment, Thomas participe aussi aux internationaux au local de Flines les raches, il classe 2 pigeons en 2020 et 3 en 2021 dans les AS pigeons.
La colonie est composée aujourd’hui d’environ 200 pigeons, ayant beaucoup de races différentes, Thomas a décidé d’élever beaucoup pour jouer beaucoup et ainsi mettre au point sa propre souche. “ Lorsqu’un amateur tape la tête pendant plusieurs années, je prends contact avec lui et je lui achète des pigeons”. Thomas ne laisse donc pas de place au hasard !
Les pigeons sont joués du début à la fin, y compris les jeunes : “Un prix, un baton sur le cahier de résultats, un jeune qui fait prix tout de suite fera prix toute sa vie”. Cela a le mérite d’être clair, pas de place pour la figuration. Les volées ne sont pas forcées, Thomas décide de faire voler ces pigeons comme bon leur semble il les fait cependant redécoller une fois ces derniers posés.
Concernant l’alimentation, il utilise un mélange d’élevage à 50% et rajoute 50 % d’orge. Avant les enlogements, il donne un bon repas par centaine de kilomètre et utilise les mélanges beyers, en particulier le mélange Galaxy grand fond pour les internationaux. Thomas prône l’utilisation de l’huile et plus particulièrement l’huile d’ail qu’il utilise en abondance notamment en période de mue, période pendant laquelle il ajouter également des petites graines. Cette année, la gamme de produits mapp system est utilisée, cela semble porter ses fruits puisque Thomas a déjà réalisé les 2e et 3e prix du dernier concours. Auparavant, il utilisait plusieurs produits de diverses marques y compris la marque Natural pour laquelle il était satisfait, l’augmentation des prix lui a fait changer d’avis. Thomas n’est pas adepte du grattoir, ses installations lui permettent de favoriser la préparation puisque ces pigeonniers sont équipés de caillebotis, les jeunes ne sont jamais grattés avant le premier concours ce qui leur permet de développer une certaine immunité. Quant au veufs, ils sont nettoyés 2 à 3 fois par semaine pas plus. Thomas a l’avantage de travailler à 10 km de chez lui et son lieu de travail est positionné sur la ligne des concours ce qui lui permet d’aller entraîner régulièrement ses pigeons, les jeunes sont d’ailleurs lâchés un par un plusieurs fois par semaine dès que les prix de tête apparaissent, Thomas stoppe ses entraînements. Il considère que les pigeons ont compris. L’ensemble de la colonie participe également aux entraînements de la société lâchés à une cinquantaine de kilomètres.
Côté vétérinaire les pigeons sont vaccinés contre là paramyxovirus les poquettes mais aussi la parathyphose suite à l’apparition de quelques symptômes en fin de saison dernière. Un mois avant les concours un traitement tricho, coccidioses, voies respiratoires, et du système digestif est administré, s’en suivent 5 jours de vitamines. Un traitement contre les vers est aussi réalisé et tous les 2 ans teniverm est donné, jusqu’à l’année dernière Thomas traitait ses pigeons une fois par mois mais cette année les traitements vont être revus à la baisse puisqu’ils ont eu une conséquence sur la mue l’année dernière.
Merci Thomas pour cette interview pleine de franchise bonne réussite à bientôt.
Antoine Champagne (CLP)
