Le nom de Grégory Fournier n’est pas inconnu des joueurs de fédéraux de la 1ère Région, déjà en 2016 il remportait le concours fédéral de Souillac (4409 pigeons.)
Gregory et Cécile habitent à Comines. Lui travaille en équipe comme cariste à l’entreprise Clarebout potatoes à Neuve-Eglise (B), parfois du matin, parfois de l’après-midi et même la nuit, donc gérer la colonie de 20 veufs et 50 jeunes ce n’est pas facile. C’est pour ça que derrière le nom de Grégory Fournier se cache un trio qui met tout en œuvre pour avoir des performances de top niveau. Il est composé de Cécile, l’épouse de Grégory, qui s’occupe de faire rentrer les veufs après la volée du matin, et de Nicolas le frangin, qui libère les pigeons pour la volée matinale et se charge d’amener les pigeons au siège.
En plus de son emploi du temps professionnel chargé, notre sympatyque hote est le vice-président de la société de Wervicq-sud qui est l’une des meilleures sociétés du groupement de Lille, dans laquelle la concurrence est très forte. Quand tous les week-ends vous vous frottez aux champions tels que Georges Hermann-Van Dist, Louis Olivier, Bruno Bailleul, et bien d’autres, les places sont chères et cela vous encourage à progresser tout le temps.
A part en jeunes, Grégory joue exclusivement les mâles au veuf, en se spécialisant dans les concours à rayon Nord – Pas-de-Calais. Les jeunes femelles sont sélectionnées dans les concours du CALC. La méthode de jeu est classique, il ne montre jamais les femelles avant de partir, il faut dire que ce n’est pas pratique, car par manque de places ces dames sont en volières chez son frère. Il retourne les plateaux un quart d’heure et c’est parti ! Le plus souvent c’est lui qui gère la mise en panier, et Nicolas se charge de les amener au local.
En ce qui concerne les soins rien (encore une fois) que du classique, un traitement contre la tricho quand il y a une baisse de forme, et une fois dans la saison il traite pour dégager les voies respiratoires. Depuis quelques années la maladie des jeunes se déclare quelques jours après le premier coup de panier, là, il donne une préparation : du « 4 en 1 » et ça passe.
Très peu , voir pas de vitamines sont donnés aux pigeons, mais le grain est de qualité, Grégory fait attention à nourrir léger au début de chaque cycle de préparation pour monter la teneur en protéines quelques jours avant la mise au concours.
Grégory a commencé à jouer à 16 ans, après avoir fait ses premières armes dans les concours de vitesse, il a tout de suite été attiré par les concours fédéraux. Son colombier qu’il a construit lui-même a été bâtît sur le terrain d’un voisin en échange de l’entretien du terrain.
La base du colombier vient d’un pigeon Belge, « le mâcot », qui s’était égaré à Comines. Signalé, Grégory obtient le titre de propriété. Ce mâcot fut un coursier extraordinaire, il fit premier de Saint-Junien au groupement de Lille en 2010 à l’âge de 7 ans. Extra dans les concours fédéraux, alors que son ancien propriétaire ne jouait que les Arras tous les week-ends (très courte distance). Cerise sur le gâteau la descendance du mâcôt fait les beaux jours du colombier depuis deux décennies, avec des premiers de groupement à la clé.
Le mâle vainqueur des Sables d’Olonne, FR-19-017692, est issu par le père d’un jeune acheté à la foire de Houten, lors d’une sortie organisée par la société de Wervicq. Un pigeon de C. Wesseling, avec du sang de Gaby Vandenabeele. (voir pédigrée). La mère de ce pigeon vient de chez Nicolas, qui cultive les pigeons des meilleurs amateurs de la société de Wervicq-sud. Entre les deux frères les échanges sont constants.
Comment fait-il pour rester au top, depuis tant d’années, c’est simple, pas beaucoup de place, donc une sélection sévère !
Pierre Bockstael
