Bernard Lemaire, double victoire en demi-fond

Nous retrouvons Bernard Lemaire à Sain-Martin-lez-Tatinghem, ce joueur du groupement de Saint-Omer entretien une petite colonie aux excellents résultats. L’an dernier nous l’avions rentré à la suite d’une victoire sur Châteaudun (voir l’article) avec une femelle classée première devant 549 femelles et seconde sur 4478 dans la catégorie « vieux ».

Cette année encore, cette petite colonie affiche un rendement honorable, notamment dans les concours de demi-fond du groupement. Le 30 mai dernier une femelle, la 209767-2020, se clase première sur Montoire (346km) devant 1826 pigeons puis enchaine avec un premier prix le 13 juin à La Ferté Saint Aubin ! Bernard joue particulièrement la vitesse et le demi-fond : « Du fait du manque de place, je ne peux pas avoir beaucoup de pigeons, le plus simple est donc de jouer principalement ces concours-là ».  Les pigeonniers sont installés devant un magnifique potager, un colombier est destiné aux jeunes (30 à 35 chaque années) et un autre au veuf et au veuves.

Bernard devant ses colombiers. A droite les veufs, à gauche les femelles

Le choix du veuvage total

En jouant le veuvage total, Bernard engage à la fois les mâles et les femelles sur les concours, c’est le gros avantage : plus de chance de faire des prix et on connaît la valeur sportive des deux sexes. La difficulté est de garder les pigeons motivés, en particulier les mâles. Pour cela les femelles sont montrées systématiquement avant le départ « pour les remotiver, car quand un mâle rentre et qu’il n’y a pas sa femelle il est vite lassé ». Les retrouvailles dures plus ou moins longtemps en fonction de la difficulté du concours « Mais ils restent ensemble 3heures grand maximum ».

Pendant la journée les femelles de jeu sont dans des casiers individuels fermés, de cette manière elles restent au calme et il n’y a bien entendu aucun de problème de ponte intempestive.

Les femelles de jeu dorment dans des cases individuelles

Patience et douceur

Ce qui frappe quand vous entrez dans le colombier, c’est la familiarité qu’ont les pigeons avec leur maître. Avec un peu de patiente Bernard fait ce qu’il veut de ses volatiles. « Il n’y a pas de secret il faut être extrêmement patient et rigoureux dans les soins. Le seul moyen de faire des prix et d’avoir des pigeons en super condition, le moindre accro et vous passez à côté ».

Ici les pigeons ne fuient pas devant l’objectif de l’appareil photo, les pigeons de Bernard sont d’une familiarité incroyable

Aller taquiner les fédéraux

De temps en temps, un pigeon part pour un concours fédéral et non sans succès …. C’est d’ailleurs l’un des meilleurs souvenir de sa carrière colombophile « J’ai fait un 2e Nord-Pas-de-Calais sur Angoulême en 1994 ! », mais ça ne vaut pas son premier prix NPDC de 2019 sur Brive dans la catégorie Yearling « C’était un jour de pleine canicule, j’avais tenté quelques pigeons et ce fût une belle surprise ! ».

D’ailleurs le 19 juin dernier Bernard se classe second sur 854 pigeons au groupement et 17e dans la catégorie vieux (4551pigeons engagés) sur Les Sables d’Olonne.

1e NPDC 2019 Brive (yearling)

Sale temps pour les jeunes

Cette année la colonie est marquée par un taux de perte important pour les jeunes, Bernard les a même laissés un temps au repos en attendant de meilleures conditions climatiques. Mais même avec une telle catastrophe le colombophile expérimenté reste optimiste « A chaque fois qu’il y a eu des catastrophes, avec des pigeonneaux qui rentrent des jours et des jours plus tard…ça a révélé des champions. Les pigeonneaux qui retrouvent leur chemin dans ces conditions acquièrent une expérience incroyable que aucun entrainement ne pourrait apporter. »

 

Louis Gustin

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