A la veille du départ de la saison des concours internationaux, notre sympathique correspondante Sylvie Demilly, est allée à la rencontre de Philippe Odent, président du CIF.
Cela fait 4 ans que Philippe Odent est président du Club des Internationaux Français CIF) . Un président impliqué qui prône un esprit collectif loin de toutes compétitions excessives.
Avant d’être président du CIF et du groupement du Calaisis, secrétaire de sa société, Philippe Odent est un grand colombophile. Il a attrapé le virus de son père avec qui il commence à jouer à l’âge de 12/13 ans. Première licence à 23 ans à Nielles les Calais.
« Mon concours de prédilection c’est Pau. Ma saison est basée sur Pau. En 2013, je fais premier national sur ce concours et champion du CIF en 2014 » explique Philippe Odent. A la tête d’une colonie de 140 pigeons en pleine saison, Philippe Odent privilégie les concours de fond et grande distance. « J’ai changé ma méthode de jeu, il y a 3 ans, et je joue au naturel, pour jouer les femelles et les mâles. Cela permet d’avoir moins de pigeons aussi et ça marche » explique le colombophile.
Ses pigeons, Philippe Odent dit qu’il va pouvoir se reconcentrer un peu plus sur eux. En janvier il quittera la présidence du CIF qu’il occupe depuis 4 ans maintenant. « Le CIF est un organisme coordinateur pour les concours internationaux organisés depuis toujours avec les Belges, les Hollandais, les Allemands et les Anglais. Le premier concours est celui de Pau pour lequel nous enlogeons lundi et nous lâchons vendredi. Ensuite il y a un concours par semaine pendant sept semaines » explique Philippe Odent.
Pour ces concours, il existe un classement France et un autre international. « Cette année, le bémol sera la non-participation des anglais aux concours à cause des restrictions sanitaires liées au Brexit. Le contingent anglais est de plus en plus important depuis un certain nombre d’années » ajoute-t-il.
Lorsqu’on l’interroge sur l’incident de Barcelone la saison dernière, Philippe Odent répond, « Il y a eu des pertes de pigeons par un empoisonnement malheureux et il ne faut pas que cela se reproduise. Nous ne sommes pas organisateurs mais coordonnateurs. » Pour conclure sur ce regrettable accident, il est souhaitable de remettre au gout du jour cette devise : « il n’y a que celui qui ne fait rien, qui ne peux pas se tromper ! »
L’augmentation du nombre de centre d’enlogement depuis plusieurs années rend l’organisation de plus en plus compliquée. Nous sommes à 4000 pigeons lâchés par concours. Il y a 1100 colombophiles en France qui jouent les internationaux cela reste difficile de contenter tout le monde. On essaye de satisfaire le plus grand nombre ». Et ce n’est pas évident, de prendre des décisions de lâcher.
« Ce qui use dans la fonction de dirigeant, ce sont les « tapettes de claviers », « les crocodiles », ces gens qui sur les réseaux sociaux font des commentaires, prennent parti et refusent bien souvent de donner un coup de main. Les assos perdent leurs bénévoles démoralisés bien souvent par tous ces commentaires. Mon esprit c’est le collectif, je n’imagine pas privilégier tel ou tel colombophile. On essaye de satisfaire la majorité ce n’est pas simple » conclut ce passionné.
SD (CLP)