Le concours d’Alger, un mythe une légende (2/4)

L’organisation.

Pour les scientifiques qui s’obstinent à croire que le pigeon voyageur s’oriente  à la vue, un concours organisé sur un autre continent  au delà d’une grande mer en terre complètement inconnue apporterait une réponse irréfutable. Conscient qu’il s’agissait d’une épreuve exceptionnellement difficile, ce concours ne pouvait être envisagé qu’à titre exceptionnel.

Un bel élan de solidarité fut enregistré lors du congrès national de 1929. Toutes les fédérations régionales participeraient à cette épreuve. Cette remarquable unanimité permis de recevoir l’appui du gouvernement d’Algérie, ainsi que le soutien financier des ministères de la Guerre, de la Marine et de l’Aéronautique. Monsieur Tardieu, chef du gouvernement de l’époque plaça le concours sous son haut patronage.

Le journal «  Le matin » mettra à disposition un magnifique objet d’art. La Compagnie des Chemins de Fer du Nord promis un train spécial pour l’acheminement des pigeons belges et français jusque Marseille. La Compagnie Générale Transatlantique suivra cet exemple.

 

Le général commandant le 19me C.A  autorisa le capitaine Colombi  et ses sapeurs colombophiles  à apporter leur aide. Le service aéronautique de Baraki mettra à disposition les hangars de l’aviation pour le repos et le rafraichissement des pigeons.

Les volières Bakari

S’en suivirent également l’appui de l’institut météorologique d’Alger ainsi que celui du secrétariat des Postes et Télégraphe pour diffuser par la tsf les informations du lâcher.

Un choix délicat sera effectué pour nommer les délégués et  convoyeurs  (belges et français) afin d’assurer le bon déroulement de l’épreuve. Les sapeurs colombophiles du fort Saint-Eugène seront chargés du déchargement du bateau.

Les volières Bakari

L’Espagne apportera également son aide par l’intermédiaire de monsieur Estopina de Valence, grand ami de la France, en créant un comité de rapatriement constitué de sommités colombophiles civiles et militaires. Les colombiers militaires et les postes de gendarmerie espagnoles recevront des instructions précises à ce sujet.

A suivre…

 

 

 

Par Philippe Crespin.

«© Musée Colombophile Crespin » www.constateur.com

Nous vous recommandons aussi