Dans l’article précédent nous avons examiné les différentes voies de contamination. Cet article a pour but de décrire les signes observés qui doivent être des signaux d’alerte dans la gestion de la colonie. Une fois introduite dans le colombier la paratyphose va s’étendre de proche en proche par l’intermédiaire des poussières excrémentielles infectées. Ces poussières contaminent l’eau des abreuvoirs et les aliments.
Quels sont les signes qui doivent nous interpeller ?
- Les problèmes lors de l’élevage doivent certainement retenir tout notre attention. Il y a d’abord la mortalité en coquille : les œufs sont noirs avec un embryon mort et sont à différencier des œufs non fécondés.
- La stérilité est parfois due à la paratyphose mais lors de l’élevage hivernal qui n’est pas naturel, d’autres problèmes en sont souvent la cause.
- Il peut également avoir de la mortalité quelques heures après l’éclosion.
- Certains jeunes peuvent mourir subitement à l’âge de 10 jours, généralement le jabot plein de nourriture.
- Après le sevrage il est possible d’observer l’amaigrissement et le dépérissement de certains jeunes pigeons qui présentent une diarrhée aqueuse verdâtre.Cet épisode infectieux est à différencier de la maladie des jeunes pigeons.
- Une analyse bactériologique des fientes permet la confirmation de la paratyphose.
- Lorsque la maladie devient chronique il y a les symptômes classiques de boiterie et de mal d’aile chez les plus vieux pigeons. Il est important d’éviter ce stade chronique de la maladie, c’est pourquoi nous devons être attentifs à tous les petits problèmes qui surviennent lors de l’élevage.
La cause de ces problèmes doit être élucidée.
Le traitement de la paratyphose est du ressort du vétérinaire. Le traitement passe par l’administration de l’antibiotique adéquat et à la bonne dose. Il ne faut pas jouer à l’apprenti sorcier car certains traitements inadaptés peuvent augmenter l’excrétion et aggraver la maladie au sein du colombier. Un bilan sanitaire à la fin de la saison sportive est toujours un plus dans la gestion de la colonie : il vaut mieux prévoir que guérir !
Dr Jean Pierre Duchatel