Depuis toujours, les colombophiles qui désirent participer à un concours apportent leurs pigeons au local pour la mise en panier ou mise en loges.
Le nombre de pigeons par panier varie de 20à 28en fonction du temps nécessaire pour acheminer les volatiles sur le lieu de lâcher. Plus le temps de transport est long, plus le nombre de pigeons est réduit afin d’assurer aux champions ailés un maximum de repos et de confort. Lorsque les paniers sont remplis, il faut les charger dans un camion. Le groupe des coulonneux de l’Avenir a décidé de fabriquer des chariots à roulettes pour recevoir cinq paniers, chacun étant équipé sur la façade d’un petit caisson (le sécuritas dans le jargon colombophile) pour éviter que le pigeon ne s’échappe lors de la mise en panier.
Sachant que l’Avenir dispose de huit chariots, on imagine le gain de temps et de manutention pour les amener au plus près du camion. La municipalité doit réaliser un cheminement en macadam pour faciliter les manœuvres et réduire encore la pénibilité des déplacements et la manutention. Un atout non négligeable au regard de l’âge des adhérents et des mesures sanitaires liées au Covid-19.
Un compteur électronique
Le deuxième axe de réflexion de nos «Géo Trouvetou» concerne le comptage des pigeons. D’abord équipés de bouliers, les paniers ont ensuite été dotés de compteurs manuels, puis automatiques.
Cependant, aucun procédé ne permettait d’obtenir une certitude absolue quant au nombre de pigeons enlogés dans chaque geôle d’osier. Et c’est ici que les Roost-Warendinois, notamment Michel Fontaine, ont fait preuve d’ingéniosité en inventant un système véritablement inédit.
Au siège, chaque panier est aujourd’hui équipé d’un compteur électronique programmable à lecture digitale. Une lumière verte indique la possibilité de mettre des pigeons au panier, quand la lumière passe au rouge, c’est que le panier est plein et l’accès au sécuritas se verrouille automatiquement.
Une invention à faire breveter
Une autre trouvaille, tout droit sortie du cerveau bouillonnant de Jean-Pierre, permet, grâce à un simple bambou et deux crochets, de fermer les portes des paniers sans avoir à les déplacer. Une démonstration a permis de mettre en évidence l’efficacité du procédé.
Le maire Lionel Courdavault a félicité l’équipe, suggérant au président Dominique Butruille de faire breveter cette invention. Celui-ci lui a répondu que les coulonneux de l’Avenir se feraient un plaisir de partager leur expérience gracieusement avec leurs confrères intéressés par le sujet. Chez les coulonneux de Roost-Warendin, inventivité se conjugue avec partage.
DIDIER MARGERIN (CLP)
