Hervé Bohn, 49 ans est colombophile depuis 1986. Installé à Ghyvelde, il possède un peu plus de 200 pigeons qui élèvent le plus naturellement possible.
Les plus beaux souvenirs..
Lorsqu’on arrive chez Hervé Bohn on est accueilli par ces chiens, magnifiques American Staffordshire chargés de veiller sur la maison. Car si vous demandez à Hervé Bohn quel est son plus beau souvenir de colombophile, il vous parlera de ce super pigeon champion Menier, as pigeon 2006 en demi-fond vieux qui est sur toile sur la table de la salle à manger. « Un super pigeon, un vrai champion ». Ce pigeon, Hervé l’a perdu en 2007 « j’ai été cambriolé et on m’a volé 8 mâles et 8 femelles. Menier était un pigeon calme extraordinaire. Je ne l’ai jamais retrouvé. D’où les chiens ! » explique Hervé. Il se souvient aussi d’un magnifique souvenir « Je suis fier d’avoir terminé premier sur 8488 pigeons en 2016, sur une distance de 386 km, lors d’une compétition de demi-fond de vieux pendant laquelle les groupements de Dunkerque, Boulogne sur Mer, Calais et Saint-Omer se sont affrontés. Quand vous vous classez premier parmi plusieurs groupements comme ça on est fier. »
Un élevage de champions …
« J’ai quatre pigeonniers en bois dont un que j’ai ajouté dernièrement pour pouvoir jouer les inters. Je joue surtout le demi-fond et un peu la vitesse. Les internationaux, j’ai commencé il y a quelques années et je vais reprendre cette année. Mais c’est assez dur car les pigeons souffrent beaucoup. » 2019, a été une bonne saison pour Hervé : « J’ai 5 pigeons qui ont fait 9/9en demi-fond, pour le groupement de Dunkerque. En vitesse jeune, j’ai 9 pigeons dans les 14 premiers. Je fais 10 prix sur 11 au groupement de Dunkerque. Le 25 mai à Albert, je classe les 24 premiers sur 1264 pigeons. »
Depuis cinq ans Hervé rafle tous les as pigeons sauf en 2018. « ça fait des années que j’ai un bon niveau. On essaye tous les ans de s’améliorer. » En 2017, il gagne tous les championnats demi-fond yearling du groupement de Dunkerque. Il sera cette année-là deuxième au championnat Nord Pas de Calais en demi-fond 1 an. Lorsqu’il nous fait visiter ces pigeonniers, Hervé nous présente ses pigeons : il les connait tous et pour lui ils sont tous des champions. « Mes pigeons ont des origines de chez Maurice Cassez, grand champion de Calais, Maurice Matthews de Brugges, et de la station d’élevage Janssen. Parfois les gens me commandent des pigeons pour avoir mes origines. Mon as pigeon 2010 vient de chez Maurice Cassez. »
La technique ..
« J’élève les pigeons le plus naturellement possible. Pas de changement ou peu de nourriture. C’est du standard. Il faut savoir doser. Je leur donne aussi du vinaigre de cidre mélangée à la naturaline à boire l’hiver. » Dans les pigeonniers, les casiers sont nettoyés souvent et remarquablement propres. Parterre, les caillebotis en fer reposent sur une couche de litière pour chat naturelle. Hervé tient son savoir de Jean Paul Levoye. « Mes parents avaient des pigeons mais juste pour l’élevage. Ils ont dû tuer tous les pigeons à cause de la maladie. Quelques années ensuite, j’ai repris un élevage chez ma tante car mes parents ne voulaient plus de pigeons. J’ai eu un professeur Jean Paul Levoye de Saint Pol. C’était un grand champion de vitesse mais il a dû arrêter à cause de la maladie de l’éleveur ». explique Hervé. « Pour avoir des pigeons en bonne santé il faut être observateur avoir l’œil. »
« Je joue les veufs. J’accouple les pigeons tôt le 25 novembre pour avoir des jeunes de janvier qui seront matures pour jouer en août. Quant à la sélection, c’est au standard d’abord puis le panier décide. Les premiers concours font la différence. Il faut un pigeon qui a du caractère. Pour cela la préparation de la saison se joue l’hiver. Il faut motiver les pigeons. » SD (clp)
