À l’abordage du Loft Pirate (2)

 

De gauche à droite Audrey, Romain et Alexandre

Les soins au quotidien sont l’affaire des Langue, notamment d’Alexandre qui travaille trois jours dans un. Au boulot de cinq heures à midi, puis Loft Pirate pour les volées, les mangeoires, les abreuvoirs, en fait comme chez nous mais pour 800 coulons… Puis ses chevaux, puis ses propres pigeons ! Grosse journée quand il ne faut pas prévoir tout ce qui précède les entraînements ou les concours évidemment.

Sanitaire :

À l’arrivée, les vaccins, PMV et rota sont inoculés, mise à l’écart plus traitement antibiotiques à spectre large. Malgré les difficultés liées à des amateurs qui envoient des pigeonneaux trop jeunes les pertes liées au mixage des immunités ont été négligeables.

Dans l’eau de quoi acidifier la boisson et des produits naturels, notamment de la firme Belgavet. Pas vraiment plus à déclarer à ce sujet : pas mal !

L’environnement : les monts du Lyonnais en face à gauche, les monts du Forez à droite, la région est charmante.

Les compartiments

La descente au départ de Paris, la Beauce, la Sologne, le Bourbonnais, l’arrivée sur la chaîne des volcans d’Auvergne, puis cap à l’est et la traversée du Forez, la France est vraiment très belle, mais cette nature fait aussi toucher du doigt les épreuves que nos sportifs auront à affronter durant leur parcours retour, et ils sont nombreux : météo, reliefs, zones boisées, les rapaces qui pullulent  et… Les bipèdes malintentionnés !

Alors ce projet Loft Pirate c’est du court ou du long terme ? Autour de la table Sandrine, Audrey, Alexandre et Romain , et d’une seule voix « du long terme » !

Ils sont gonflés à bloc, enfin regonflés à bloc parce qu’ils disent tous que la première saison a été éprouvante.

Ils ont tout fait tout seuls en continuant à travailler en parallèle (évidemment), du financement, sans aucun soutien proportionnel au projet (quelques gentils donateurs qu’ils remercient sincèrement, mais de petites sommes), aux travaux d’amélioration du bâtiment, le ramassage aux quatre coins de l’Hexagone, et quelques pays frontaliers… Tout, tout seuls !

Romain et Audrey devant les colombiers

Financier :

Un budget global autour des 100 000 €, payés au départ sur leurs fonds propres, avant que les premiers engagements ne le soient.

Comment ? Ils ont créé un pot commun dans lequel ils ont tous avancé une somme équivalente et qui a permis de lancer les opérations. Tout coûte cher actuellement, nous l’éprouvons tous dans nos vies, alors imaginez quand vous êtes à la tête d’une équipe, qui consomme 1 tonne de grain par mois, au prix du sac de… ajoutez les matières premières pour les travaux, le carburant des différents déplacements avant, et pendant la saison, les compléments alimentaires, les vaccins ou médicaments.

Heureusement, ils sont contents des ventes en cours qui leur permettent d’imaginer être à l’équilibre de cette première édition.

La capacité passe à 1500 inscrits (qui seraient déjà acquis !), un recrutement de février à avril (pas plus tard), des préinscriptions probables début décembre.

Agréablement, surpris de la réussite de la finale, je leur demande « 395 rentrés de 450 au départ de la finale. Pourquoi n’avez-vous pas organisé une extra finale ? » Réponse à nouveau en cœur : « parce que nous étions morts ! »

Et alors l’année prochaine ? « On remet ça et on essaye de refaire aussi bien si ce n’est mieux ! »

Frédéric Lefèvre

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