« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous », Paul Éluard.

Récemment un copain belge et peu francophone m’a contacté car un de ses jeunes était tombé en France.  Barrière de la langue oblige, Il me demande d’appeler les particuliers pour localiser le jeune. Il est à 15 minutes du Tréport, aux confins de la Normandie et de la Picardie. Je consulte mes relations proches, et c’est Jean-Luc Fauqueux qui répond spontanément présent pour être le sauveteur, l’occasion d’un premier rendez-vous…

 

Ce compartiment j’ai mis deux ans à le construire… « rien ne sert de courir »

Quand on s’intéresse aux Inters, il y a des noms comme ça qui annonce l’ouverture des concours : Fauqueux Jean-Luc le Tréport !

Ce fut à nouveau le cas, le 24 juin dernier pour le concours de Pau à 20h32 et 45 secondes, 1er inscrit des cinq engagés puis 21 h06 Deuxième inscrit des 5; 1 troisième fera prix un peu plus tard. Premier national (troisième inter), 19e national (23e Inter), et 2880 de 13 195 sur cinq engagés… Quand même !

Le beau mâle bleu 050 408 de 2020, d’origine Felix Rosendeal (voir pedigree), n’est pas à son coup d’essai, il a déjà volé Tarbes 16 Nat (19 inter), Perpignan 66 Nat (232 inter), Pau 57 Nat (71 inter), Nontron 16/3246 et Nontron 109/3584 sans oublier son 1er Nat et 3ème inter Pau ! C’est un beau pigeon de taille moyenne et « gaulé» comme un vrai pigeon de sport : solide et épais à l’avant, fourche solide, dos bien lié au reste. Une tête un peu à l’ancienne avec un « gros nez », comme l’avaient nos pigeons jadis.

Les colombiers

Une petite colonie chez Jean-Luc, mais quelle concentration de qualité. Il prépare un programme en début d’année puis l’adapte en fonction des aléas et cette année il y en a eu quelques un des aléas… A commencé par un Nontron pourri où il laisse une équipe sur la route. Une équipe chez Jean-Luc c’est 5/6 individus qui sont destinés à deux ou trois joutes internationales … et donc il va manquer une équipe dans un avenir proche.

Les jeunes ? « Ils sont élevés tard et joués l’année prochaine à un an, tant pis si il y a de la casse » Et après ? « L’objectif c’est qu’à deux ans, ils soient prêts pour un voire deux inters ». Et c’est là que commence la sélection « des pigeons a prix de cul ça ne m’intéresse pas, si à trois ans ils ne tapent pas la tête, ils dégagent» Simple : garder les bons et virer les autres…

Simple, c’est d’ailleurs peut-être le bon adjectif pour qualifier Jean-Luc (et sans double sens s’il vous plaît !) La méthode est simple, le management est simple, les installations sont simples. Tout cela est probablement lié à ces années passées « à la mer »comme il dit : « la mer c’est comme la mine, un travail de forçat ».

 

La trappe

Marin-pêcheur toute sa vie, Jean-Luc a dû adapter la méthode à ses longues périodes d’absence. Son épouse supervisait, et afin qu’elle n’ait pas à entrer dans le Colombier Il a aménagé des trappes d’où elle pouvait abreuver nourrir et vérifier que tout était en ordre. Il fallait que ce soit simple et tout sous la main « comme dans un bateau ». « Mon truc ce sont les Inter, ce n’est pas le truc de tout le monde, mais si j’ai mon avis je respecte celui des autres » et si son truc ce sont les Inter, le reste il s’y connaît aussi… Il lit tout, connaît les amateurs qui performent dans toutes les disciplines et est admiratif des prestations, y compris dans les catégories auxquelles il ne participe pas.

Travailleur acharné, tout est tiré à quatre épingles, les colombiers propres et sans poussière, chacun a sa place, paisible et « allongé sur son aile », ça respire, la force tranquille… passage en revue des Perpignan dernier combat de l’année, et comment vous dire ? : « Y’a vraiment moyen »

Merci Jean-Luc pour ton accueil, bravo et à très bientôt j’en suis certain.

 

Fred Lefevre

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