Voilà plus d’un mois que la saison est terminée avec son lot de satisfactions, de déceptions et d’espoirs. On commence à lorgner sur les ventes à la recherche d’un merle blanc pour améliorer notre cheptel. On se remet calmement de l’éprouvante saison sportive. On s’émerveille gentiment devant les magnifiques photos professionnelles qui prolifèrent sur la toile. On rêve, on se projette…
Tout n’est pas noir.
L’automne naissant est propice à la mélancolie. Ne vous y laissez pas prendre, même si on a l’impression que la moitié des colombophiles arrêtent, ce n’est qu’une impression. C’est juste que lorsque ces derniers raccrochent, afin de se débarrasser de leur colombier devenu encombrant, ils sont juste plus « bruyants » et visibles, à juste titre puisqu’il faut le faire savoir. Il est improbable qu’un « mec » se pointe spontanément pour acheter votre colombier ! Tout n’est pas noir. Il y en a aussi qui démarrent et dans le cadre de notre réseau pigeon master, nous pouvons le certifier.
Internet est devenu, au fil du temps, le bureau des pleurs où tout un chacun cherche un peu de compassion, chacun son truc. Ce n’est pas une bonne image pour le microcosme colombophile, où la morosité de la vie normale nous impacte suffisamment. Une chose est sûre, ce n’est pas là que vous trouverez la solution !
Sortir du « trou ».
Tout un programme ! C’est le moment de faire de petits travaux et réparations qui vous faciliteront la vie la saison prochaine. Documentez-vous, lisez, analysez, soyez critique, ce sont déjà les 4 conseils que l’on peut vous donner sans risque de vous tromper. Si votre saison a été satisfaisante, ne changez rien, continuez comme cela, vous « tenez le bon bout ».
J’ai eu l’occasion, durant la phase de notre ascension, d’entendre des choses comme « Cela fait 20 ans que c’est comme ci ou comme ça, j’ai tout gagné, etc. ». « Ce n’est pas un jeune « Nassu » qui va nous apprendre à jouer », enfin tout un panel de citations plus ou moins fleuries ou audibles… On l’oublie souvent quand on est en haut, la pratique colombophile évolue, elle-même évidemment, mais aussi les conditions météo, les rayons de jeu, la répartition des masses, et que sais-je encore. Si vous vous êtes déçus et que vous régressez, changez quelque chose !
Les mêmes actions causent souvent les mêmes effets.
C’est un peu simpliste, mais une vérité (quasi) absolue : la seule chose que vous maîtrisez réellement, c’est vous. Vous ne maîtrisez ni la concurrence ni pleinement vos pigeons. Tout changement de fond doit être fait à l’automne, et surtout avant l’élevage, que ce soit le mobilier, la configuration, la ventilation ou que sais-je encore.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle…
Les plumes aussi ! Attention justement à ne pas être victime d’une infestation d’ectoparasites. Ramassez régulièrement ces maudites plumes. L’adage « la plume attire la plume » n’est autre qu’une légende pour justifier la politique du non-nettoyage. La mue est à son apogée et l’organisme des pigeons est très sollicité. Soyez prudent sur le plan sanitaire, la surveillance doit être accrue. Le déclin des jours ajouté à une éventuelle baisse d’immunité peut donner un terrain propice au développement de maladies qui pénaliseront votre élevage voire votre saison. Vitaminez et soutenez la condition générale de vos pigeons, voilà les seuls conseils pour réellement vous prémunir de ce type de problème. Non, une cure quelconque sur des pigeons pas (encore) malades n’aidera en rien, bien au contraire.
L’élevage d’hiver se profile.
Dans 7 à 8 semaines, on accouple ! Cela passe vite. Pour ceux qui envisagent de vacciner, il est temps de commencer à y penser afin que l’embryon bénéficie d’anticorps relatifs aux vaccinations. Il est bon de prévoir au minimum l’injection 21 jours avant les accouplements. Pour les conseils généraux d’élevage, on y reviendra en détail dans un prochain article.
Margris Alexandre
margris-pigeon@hotmail.com