Il est essentiel de comprendre que les vitamines et les acides aminés jouent un rôle crucial dans le métabolisme et ce, chez la plupart des êtres vivants. Les besoins varient d’une personne à l’autre, et je n’entrerai pas dans les détails aujourd’hui. Ma démarche personnelle, ainsi que l’approche colombophile des vitamines et des acides aminés, est vaste, voire très vaste. Il sera intéressant, je pense, d’aborder ce sujet en détail ultérieurement, en fonction de l’environnement.
Comme d’habitude, je m’aventure sur un terrain glissant, voire miné. Je m’en fout ! Je n’ai ni l’ambition ni l’envie de réécrire la messe. Toutes façons je n’y vais pas !
Mon but, tout comme l’idéologie de Pigeon Master, est de vulgariser la colombophilie.
Pour moi, un colombophile éclairé est un colombophile qui progresse, et c’est surtout un colombophile qui reste ! Comme l’a si bien dit Francis Bacon : « Le savoir, c’est le pouvoir ». L’information (de qualité) est pour moi une immense table, où chacun peut se servir à sa guise et revenir aussi souvent qu’il le souhaite.
Nous abordons un sujet complexe, j’espère qu’il sera digeste…
Nous connaissons tous un colombophile qui se vante de ne jamais donner de vitamines et d’acides aminés. Il ne ment évidemment pas, du moins pas dans le sens qu’il entend. En caricaturant, pour la plupart des colombophiles, les vitamines et les acides aminés sont des liquides ou des poudres dans des récipients en plastique que l’on donne à la cuillère à café. Ce n’est pas aussi simple, car ils se trouvent partout en différentes quantités, sous différentes formes, mais partout. En voici quelques exemples :
- Un peu d’huile végétale sur les graines ? Cela apporte des vitamines A, D, E, K…
- Un peu de levure de bière ? Boom ! La plupart, voire la majorité, des vitamines du groupe B sont offertes à vos pigeons, ainsi que huit acides aminés dits essentiels.
- Vous laissez un petit pot de « poudre minérale rose » au colombier ? Encore une dose de vitamine A, D, E, K, voire B1, B6 et quelques acides aminés…
Ce sont déjà quelques sources « cachées », n’est-ce pas ?
À quoi servent les vitamines et les acides aminés ?Les vitamines jouent un rôle déterminant dans les fonctions vitales du corps, notamment :
- La production d’énergie
- La synthèse des protéines, la production, la croissance et la réparation des tissus
- La dégradation des nutriments
- Le soutien du système immunitaire
- L’absorption des minéraux
- L’optimisation du système hormonal, etc.
Les acides aminés sont les constituants de base des protéines et jouent un rôle capital dans de nombreuses fonctions biologiques, notamment :
- La synthèse des protéines, la fabrication et la réparation des tissus
- Le transport des nutriments, des vitamines et des minéraux
- La production d’énergie
- Le soutien des systèmes immunitaires
- La régulation du métabolisme
- La synthèse de neurotransmetteurs, etc.
Cette liste des rôles n’est pas exhaustive !
Comprenez-vous un peu mieux ma métaphore avec le couteau et la fourchette ? Ils sont pour moi indissociables, et il m’est impossible de parler de l’un sans l’autre. Cela explique la densité de cette section, et je m’en excuse.
Les vitamines
Ce sont des composés organiques essentiels au fonctionnement de l’organisme. Elles jouent un rôle crucial dans toutes les fonctions métaboliques. Certaines vitamines peuvent être synthétisées par l’organisme (comme la vitamine D), tandis que d’autres doivent être obtenues par l’alimentation et les compléments. Les vitamines sont bien connues des colombophiles, mais pour rappel, voici les principales : A, le groupe B (B1, B2, B3, B5, B6, B7, B9, B12), C, D, E, K, P.
Certaines vitamines se stockent dans l’organisme, mais en faibles quantités et pour certaines seulement. Les vitamines du groupe B et la vitamine C sont hydrosolubles et ne se stockent pas de manière significative, à l’exception de la B12, qui se stocke en grande quantité dans le foie.
Nous parlons ici des vitamines liposolubles (solubles dans les graisses) A, D, E et K, qui se stockent principalement dans le foie et dans les graisses. C’est pourquoi, en plus d’une vitaminisation de base, il est important d’en fournir régulièrement, et la fréquence de distribution est plus importante que la quantité.
Les acids aminés
On distingue deux catégories d’acides aminés : les essentiels et les non essentiels. Le pigeon est granivore, comme mentionné dans une section précédente, et son régime alimentaire est par définition déficient. Sur le plan des acides aminés, nous ne faisons pas exception à cette constatation, car les protéines végétales ne sont pas « complètes ». Dans la plupart des espèces de graines utilisées pour nos pigeons, il manquera toujours un ou plusieurs acides aminés. C’est ainsi, et cela justifie encore une fois l’intérêt d’un mélange de graines variées.
Il n’y a que le soja qui contiendrait tous les acides aminés, comme par hasard, il s’agit de ma légumineuse préférée !
Les acides aminés essentiels
Les pigeons les trouvent via leur alimentation et sont incapables de les fabriquer. Les carences peuvent être dévastatrices à court et moyen terme. Même si d’infimes quantités sont stockées, elles sont si insignifiantes que l’on considère que le pigeon ne fait PAS de réserves d’acides aminés.
- Lysine
- Méthionine
- Leucine
- Valine
- Isoleucine
- Phénylalanine
- Histidine
- Tryptophane
Acides aminés non essentiels
On en trouve certains dans l’alimentation, mais la grande différence est qu’ils peuvent être métabolisés par le pigeon, en partie, à partir d’autres acides aminés. Ils ne peuvent presque pas être en carence, car il s’agit d’autoproduction.
- Alanine
- Aspartate
- Glutamate
- Glycine
- Sérine
- Proline
- Tyrosine
- Cystéine
- Arginine
OUF !
Enfin, nous y sommes! Cette partie générique et austère était nécessaire pour aborder de manière plus concrète les vitamines et les acides aminés dans la prochaine partie.
Félicitations si vous êtes parvenus à rester éveillés jusqu’à la fin de cette section. Comme je l’ai dit plus haut, prenez ce qui vous intéresse !
Albert Einstein a dit : « L’apprentissage n’est pas l’accumulation de faits, mais la formation de l’esprit à penser. »