Seize fois premier de groupement, deuxième national en demi-fond et jeunes… Pour Martial Maindrelle, 2020 fut à l’image des années qui ont précédé : excellente. Nous avons eu le plaisir de rencontrer le colombophile dans son antre, à Bretteville-sur-Laize, non loin de Caen. L’occasion de revenir sur les parcours, méthode de jeu et motivation (entre autres) de ce passionné. Pour ce faire, le Normand s’est prêté au jeu de l’interview, à découvrir en vidéo notamment.
– Vous êtes un spécialiste de la techniques dite des gènes de performance. En quoi cela consiste-t-il ?
« C’est relativement simple. Il faut d’abord faire un test. On prend un ou plusieurs plumes sur un pigeon, que l’on va ensuite envoyer à un laboratoire de génétique. Cela va nous permettre de savoir s’il y a présence ou non de gènes de performance. Ensuite, il y a l’étape de la transmission autosomale, qui est finalement assez simple à comprendre à partir du moment où on a les schémas sous les yeux. Mais tout cela, ce n’est qu’un plus. La partie la plus importante, c’est la sélection qui va s’opérer sur la base des résultats obtenus en course. C’est juste une manière d’améliorer la lignée. Et donc, idéalement, il faut avoir une bonne lignée, à laquelle on va greffer des pigeons qui, à l’achat, vont avoir des gènes de performance. C’est ce que j’ai fait, soit par le biais d’élevage en commun, soit par le biais d’achats. »
– Quelle est la part de hasard dans cette démarche ?
« Sur le plan de la génétique, il n’y en a pas : soit les pigeons ont les gènes, soit ils ne les ont pas. S’ils les possèdent, ils vont les transmettre selon un certain ratio, entre 1/4 et 1/2, voire pour certains, un pur un. Mais la génétique ne fait pas tout : il faut compter sur les facteurs environnementaux, le colombier, la nourriture, la météo du jour, la situation du colombier… »
– Comment voyez-vous l’année à venir ?
« Elle se fera surtout en fonction de l’épidémie. Cette année il y a eu un petit décalage, mais cela ne s’est finalement pas trop mal passé. Et même très bien car il y a eu moins de pertes de pigeons qu’auparavant. Ce malgré les fortes chaleurs. Bref, cette année, je vais tenter de faire aussi bien. Tous les ans, je me dis que je ne pourrai pas faire mieux, que gagner cinq groupements dans l’année c’est déjà extraordinaire, mais tous les ans les pigeons gagnent davantage. »
TEXTE, SON ET PRODUCTION VIDÉO : DAVID SAGOT
PHOTOS ET PRISES DE VUE : PIERRE BOCKSTAEL
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