As pigeon national 2017, Gérard Guilbert, un grand champion empreint de modestie.

On ne vous apprendra rien, en vous disant que la colombophilie est  un monde de passionnés. Petite ou grosse colonies, les colombophiles sont attachés à leurs pigeons. Fierté pour le crack, envie de taper la tête, ils ont chacun des tas de choses à raconter. Portrait d’un de ces passionnés : Gérard Guilbert de Ferques, dans le boulonnais.

 

Gérard Guilbert en a parcouru du chemin depuis sa première licence en 1973. Aujourd’hui il a 90 vieux pigeons et une cinquantaine de jeunes. « Je ne joue plus les jeunes car ils sont souvent malades. Alors je les lâche à un an. Depuis plusieurs années je suis souvent touché par la maladie des jeunes pour laquelle on n’a pas de vaccins efficaces encore» explique Gérard Guilbert. Alors Gérard entraine ses jeunes une dizaine de fois. Il les lâche parfois d’Hucqueliers.

Sa passion lui vient de son beau-père. « Ma femme connait bien les pigeons. Je travaillais poster aux carrières et c’est elle qui s’occupait des pigeons quand le travail me retenait » ajoute Gérard. Les concours de vitesse c’est pour l’entrainement, Gérard préfère jouer les fédéraux. En yearling cette année, ses pigeons qui ne sont pas joués jeunes, ont plus de mal. Mais Gérard a fait 10 prix sur 12 pigeons vieux,  lors du concours de Saint-Junien le 29 juin.

Lui qui tient un cahier où il inscrit les naissances et les résultats de ses pigeons, n’est pas peu fier de parler de son 311997/14. Ce magnifique pigeon bleu a remporté en un mois trois premiers prix sur un concours de fond, dont un Nord – Pas-de-Calais. Il est sacré As pigeon national fond. Ce superbe pigeon qui avait déjà brillé en yearling, Gérard l’a vendu et il est parti en Chine.

Des prix Gérard en a décroché. Il avait été champion Nord – Pas-de-Calais toutes catégories sur les concours fédéraux en 2011. Il a aussi pendant de nombreuses années dominé le groupement de Boulogne-sur-Mer en étant neuf fois champion toutes catégories entre 1998 et 2011.

Aujourd’hui, Gérard confesse que ce n’est plus pareil : « Ça devient professionnel. Certains lâchent 200 pigeons par concours comment voulez-vous rivaliser. On parvient parfois à se faufiler quand même. Moi c’est un plaisir. ». D’ailleurs il raconte qu’un de ses pigeons fait le beau à chaque fois qu’il rentre du concours. « Il tourne et vient voler autour de moi. Il en oublie de rentrer. Je pense qu’il rentre autant pour moi que pour sa femelle » sourit Gérard.  Les fils de Gérard ont aussi le virus de la colombophilie. Si l’un a été contraint de stopper, l’autre concours aussi pour la plus grande fierté de son père.

SD (CLP)

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