Il commence à être dur d’être un athlète chez Patrice Maillard. Une sélection qui pousse à ne garder que les pigeons réalisant 65% de prix sur l’ensemble de la saison. Une peine ouvertement exprimé par le colombophile, qui dépasser par le manque de place, l’oblige à se séparer des moins valeureux.
Ouvrier du bâtiment, Patrice Maillard a construit lui-même son pigeonnier en 1983, avec quelques améliorations qu’il a apporté au cours du temps.
« J’ai toujours eu des pigeons depuis ma tendre enfance. La première chose que mes parents faisaient lorsqu’on déménageait, c’était le colombier ! Mon père, Paul, travaillait dans une usine du Ternois à Vacqueriette. Il ne jouait pas aux pigeons. Lorsque je me suis mis en ménage avec ma femme dans le nord, à Loos-lez-Lille, j’ai pris ma première licence dans l’association du village et j’ai commencé par acheter des pigeons au régleur de la société. Ma réussite est due à un pigeon belge égaré, qui est rentré dans mon pigeonnier, et pour qui, j’ai eu beaucoup de difficulté à en obtenir le carton de propriété. L’amateur voulait que je le tue ! Comprenant ma motivation et après de multiples relances envers son pigeon, il a fini par me le céder. Son pigeon s’est bien débrouillé au voyage et m’a fait des prix. C’est en faisant des jeunes de lui que je me suis rendu compte qu’il me donnait du bon ! Je l’ai immédiatement basculé au colombier de reproduction. Tous les As-pigeons que j’ai pu remporté, même en 2019, sont forcément des fils ou petit fils de ce pigeon, source de ma réussite ».
Les origines
L’as pigeon vitesse-2019 n°009673/2016
Des pigeons de Pascal Léglise de Mazingarbe, de Joseph Michaux de Hersin, de David Dubiquet de Lorgies, et naturellement celles de ce fameux pigeon belge.
« J’aime jouer les concours de vitesse car je ne suis pas assez patient pour jouer au dessus de Paris. Je déteste attendre après mes pigeons. Ça marche en vitesse, je ne veux pas trop les bousculer. Il m’arrive de jouer également les demi-fond à l’entente du Béthunois. Ils me servent de tremplin à la vitesse. Un pigeon qui ne veut plus faire de prix en vitesse, je le passe sur un concours au-dessus pour le remettre ensuite en dessous, et voir ce qu’il donnera ! Cette année, j’ai réalisé de gros concours comme le Breteuil jeunes du 26-05-2019 où 882 pigeons avaient été lâché à 8h30. Je fais les 15 premiers, et en constate 27 en 4 minutes, pour faire 37 prix sur le total. Je n’accorde pas tellement d’importance aux résultats des pigeonneaux. J’ai déjà vu des jeunes mâles ne faire aucun prix et se déclarer à l’âge d’1 an »
Quels conseils donneriez vous à un jeune amateur qui débuterait dans notre sport ?
« Ne pas écouter n’importe qui ! Allez chez un petit amateur qui donne confiance, et ne pas acheter trop de pigeons.
De nos jours, un jeune amateur qui doit s’équiper, ça peut lui revenir cher ! Il faut qu’il mette l’électronique car ça facilite tout de même le jeu de pigeons, que sa société vive bien. Cela lui permettra de jouer à frais réduit. Et s’il doit faire son pigeonnier, s’équiper de bons pigeons, … c’est devient difficilement abordable ! Il faut aider les nouveaux colombophiles ! »
Les résultats marquant depuis le début de saison 2020.
1er et 2 en jeunes 2127 pigeons sur Breteuil du 31 mai 2020
1er , 2, 3 et 4 en yearlings sur 959 pigeons sur Breteuil du 31 mai 2020
1er, 2, 3, 4, 5, et 6 en yearling 636 p sur Pontoise du 21 juin 2020
1er, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 en vieux 334 p sur Pontoise du 21 juin 2020
1er en vieux, 1er en Yearling, 1 et 2 en jeunes Ecouen du 28 juin 2020
SP (CLP)
