C’est chez Dominique Lejeune, à Roubaix, qu’une femelle d’un an a remporté le premier prix de Châteaudun du groupement de Lille du 21 juin. C’est loin d’être la première fois que ce colombophile se classe en tête. Petite visite chez ce passionné qui a su s’imposer sur les concours de vitesses, demi-fond et fédéraux de la région.
Dimanche 21 Juin 2020 Dominique Lejeune arrive en tête du concours de Châteaudun avec sa femelle, la 338056-19. C’était la première inscrite, elle a volé à 1641 m/min. Il suffit de discuter un peu avec Dominique pour se rendre compte que ceci n’est pas dû au hasard, c’est le fruit d’un long travail.
Non issu d’une famille de colombophiles, Monsieur Lejeune était pourtant passionné par les pigeons pour ce qu’ils avaient accomplis durant les guerres. Il commença la colombophilie avec un pigeon égaré ; à partir de ce moment-là il n’a jamais cessé de progresser, allant jusqu’à remporter la bague en or pour les concours fédéraux femelles en 2013.
La championne de Châteaudun a pour grand-oncle le pigeon de base de la colonie : le Fr10/ 443043 surnommé « Winner », un crack pigeon :
1e NPDC Jarnac 2012 sur 7127 p.
3e Tours 1279 p.
La Soutéraine (511km) : Arrondissement de Lille 72e sur 510 p et 508e sur 5892 p au classment NPDC
Montrichard(400km) 9e à l’arrondissement de Lille
Pithiviers (288km) 15e sur 527 p.
Ecouen (192km) 5e sur 844 p.
Châteaudun (319km) 1e sur 1056 p.
22 prix par 10 sans doublage remporté en 2 ans sur 27 engagements
Une idée précise
Depuis longtemps Dominique avait une idée précise du type de pigeon qu’il voulait, c’est pourquoi il est allé se fournir chez de bons joueurs de la région et de Belgique, « aujourd’hui je peux dire que c’est mon origine, mais je n’oublie pas de remercier et de nommer les colombophiles chez qui je suis allé chercher de bons pigeons ». Ainsi dans le colombier des reproducteurs on retrouve des pigeons de chez Didier Hoflack (France), Willy Degezelle (Belgique), Jacquie Vandevoorde (Belgique), Jino Clique (Belgique), Bernard Bonte (Belgique) et Georges Herman Van Dist (France).
Dominique aime les pigeons de taille moyenne, pas trop long et surtout avec une bonne ventilation de l’aile « Mais le panier est le seul moyen de vraiment bien juger ». Chaque année il fait 70 jeunes, il n’en conserve qu’une trentaine puis une quinzaine de yearlings.
Jouer les femelles
Souhaitant toujours s’améliorer, il s’est décidé à jouer aussi bien les veufs que les femelles « J’ai envie de voir ce que les femelles valent et cela m’aidera pour ma sélection ». Cette stratégie s’avère être payante… « Les femelles sont plus volontaire que les mâles, elles rentrent plus facilement, récupèrent mieux et si on compare le taux de perte, il est inférieur chez les femelles ».
Chez Dominique les pigeons ne voient leurs partenaires qu’au retour du concours et la récupération après le vol est aussi importante que l’entrainement en semaine. « En 2013 j’ai fait la bague en or au groupement de Lille avec une femelle qui ne volait quasiment pas la semaine. C’est très technique la préparation d’un pigeon, chacun fait comme il veut mais je trouve que ça n’a pas de sens de les forcer à s’entrainer, cela multiplie les risques de pertes, d’attaques de rapace… »
Les soins
Le schéma de soin est simple dépuratif au retour de concours, super diet Casaert (grain Vanrobaeys) puis veuvage Casaert les deux derniers jours avant le concours. Pour les jeunes le principe est le même avec des mélanges moins lourds. Les pigeons ont de la naturaline le lundi et le mardi avec le mélange dépuratif pour un effet drainant. « La chose la plus importante pour moi c’est l’immunité naturelle des pigeons, je cherche à avoir des oiseaux résistants et je ne m’embête pas trop avec les compléments alimentaires, un peu de tisane, de la levure de bière, de bons minéraux et c’est tout » affirme Monsieur Lejeune.
Gustin Louis (CLP)