Ce nouveau rotavirus a été mis en évidence la première fois en Australie en 2016 par le Dr Collins chez de jeunes pigeons. La maladie se caractérise par de la diarrhée accompagnée de vomissements. Une forte mortalité, variable de 15 à 45 % est notée. A l’autopsie les pigeonneaux présentent une forte nécrose du foie.
Les premiers cas ont été signalés en 2017 en Allemagne, en Belgique et au Danemark. Le virus a été isolé et l’inoculation expérimentale de jeunes pigeons a reproduit la maladie en laboratoire.
C’est une infection du pigeon extrêmement contagieuse car ces virus sont particulièrement résistants dans le milieu extérieur. Il suffit de très peu de particules virales pour infecter un pigeon. La transmission se fait par les matières fécales qui vont contaminer l’eau de boisson ou les graines. Le virus persiste dans les paniers de voyage et c’est pourquoi l’infection peut se propager très facilement de colombiers en colombiers après quelques enlogements.
Il n’y a pas de traitement spécifique pour cette infection. Cependant on note que dans la pratique certains colombiers ont moins de problèmes que d’autres.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela comme des différences de pathogénicité entre les souches de ce virus, la résistance naturelle des pigeons, l’utilisation de compléments alimentaires adéquats et la limitation des traitements aux antibiotiques.
Un vaccin inactivé a été développé contre cette infection à partir de la souche « pigeon » du rotavirus et il semblerait que les premiers résultats soient encourageants.
Dr Jean Pierre Duchatel