Le jabot
Les graines progressent dans l’œsophage qui se dilate pour former le jabot. Ce dernier est constitué par 2 poches latérales symétriques dont les parois sont riches en glandes qui produisent des enzymes digestives et du mucus. Le jabot permet le stockage de la nourriture et une prédigestion du bol alimentaire.
Le jabot peut être animé de contractions qui sont influencées par la faim ou l’état nerveux. Un jabot plein n’a pas de contraction.
Le jabot du pigeon comporte une flore spécifique de lactobacilles et Lactobacillus agilis est le composant le plus important. Des examens ont montré la présence de bactéries pathogènes opportunistes comme les Streptococcus gallolyticus. Beaucoup de pigeons sont porteurs de cette bactérie sans symptômes, mais qui peut dans certaines conditions provoquer de graves problèmes avec des symptômes qui peuvent faire croire à la paratyphose. Par écouvillonnage du jabot, le vétérinaire va mettre en évidence, au moyen d’un examen microscopique, la présence de trichomonas. Comme nous l’avons vu, le jabot, l’œsophage et le pharynx sont en étroite relation et constituent une porte d’entrée pour les pathogènes. Il est donc important de maintenir au niveau du jabot des conditions physiologiques défavorables au développement des germes pathogènes. Pour cela évitons les traitements inutiles par les antibiotiques et les antiparasitaires et stimulons le développement de la bonne flore protective par les prébiotiques et les probiotiques.
Fig. : le jabot et l’œsophage
Docteur Duchatel