Ce dimanche, des pigeons de la région, lâchés sur l’arc du Caroussel à Paris, ont parcouru 180 kilomètres pour retrouver leur colombier, au cœur des jardins du Louvre-Lens.
C’était évidemment moins impressionnant visuellement que le lâcher de 15000 pigeons de juin dernier. Mais cette fois, le défi était tout autre pour Euralens et les colombophiles du territoire: créer un lien entre les deux Louvre. «Nous avons emmené nos pigeonnaux en transport à Paris ce dimanche très tôt, puis nous les avons lâchés sur l’arc du Caroussel à 10heures, en face de la pyramide du Louvre», explique Roger Tantart, président du groupement colombophile de Béthune. Ont-ils réussi à retrouver leur colombier des jardins du Louvre-Lens?
De l’émotion et des messages
Eh bien oui! Partis sous les yeux de nombreux touristes chinois, les 110 pigeons ont bien volé. Attendu pour 12h30, le premier groupe d’une vingtaine d’oiseaux a pointé le bout de son nez à 12h43. Une longue odyssée d’environ 180kilomètres pour les volatiles, qui a finalement été remportée par une femelle. «Nous avions un peu peur car c’est la première fois qu’on les lâche comme ça en ville. Mais la météo les a aidés à sortir facilement de Paris», se réjouit Roger Tantart. Certains spectateurs ont été très émus. «Je ne sais pas comment l’expliquer mais ça me plonge dans une certaine nostalgie, c’est beau de les voir arriver comme ça, en groupe», explique Jacqueline, la larme à l’œil.
Dix pigeons avaient un petit message accroché à leurs pattes, qui ont été lus par des enfants venus assister à l’événement: «Bonjour à tous les Lensois!»; «Cet événement illustre la créativité du bassin minier». Enfin, quatre autres étaient équipés d’une petite puce GPS afin de connaître leur parcours exact. Après une légère courbe vers l’ouest pour quitter la capitale, les oiseaux ont filé en ligne droite jusqu’au Louvre-Lens, rentrant dans le Pas-de-Calais à cinq kilomètres à l’ouest de Bapaume. Néanmoins, tous ne sont pas revenus: seuls 70 étaient de retour, en début d’après-midi. «Quand il en manque c’est quelque chose de nous-mêmes qui s’en va. On en perd car certains sont fatigués, s’arrêtent boire, s’égarent…»
Les pigeons participeront samedi à une nouvelle course depuis Châteaudun, avant d’être vendus le 6octobre à Avion. Le colombier, lui, quittera les jardins du Louvre-Lens pour migrer vers Estevelles. Une nouvelle aventure qui commence!
Par Dylan Dusart