Après le lâcher de pigeons voyageurs depuis le parking Bollaert samedi, il y en aura un autre, a priori le 14 septembre, entre le Louvre-Lens et le Louvre-Paris. Les volatiles peuvent compter sur trois jeunes d’Unis-cité pour les bichonner et les préparer avant le jour J. Rencontre au pied du pigeonnier.
Il y a des habitués des lieux, mais il est tout de même discrètement niché, ce pigeonnier 100% local, au bout du bout du parc du Louvre, côté Liévin. Ce sont des élèves de terminale du lycée Pasteur d’Hénin-Beaumont qui en ont dessiné les plans, ceux du lycée Béhal de Lens qui ont construit la charpente en bois. Et les sociétés colombophiles du Pas-de-Calais qui ont gracieusement offert les pigeons.
Coup de sifflet
Le résultat est un pigeonnier vert «démontable», grillagé et protégé par de la vidéosurveillance, qui fait la fierté de Roger Tantart, le président du groupement colombophile de Béthune. C’est lui qui en a eu l’idée. L’action s’inscrit dans le cadre d’Odyssée.
Pour couver les volatiles, Kimberley, Benedict, et Baptiste, tous en service civique avec Unis-cité. Aucun n’est colombophile dans l’âme au départ mais il s’est passé quelque chose ici: «Moi, j’adore les animaux, je voudrais travailler dans une animalerie, confie Kimberley, Lensoise de 20ans; qui s’est prise d’affection pour Mako, son petit protégé dans la cage.
Avec son collègue Benedict, ils nettoient les cages, donnent à manger aux volatiles, les soignent aussi: «La semaine passée, on les a mis dans les paniers. Ils étaient stressés, agités… Il y a eu des bagarres et certains se sont blessés à l’œil.»
Ici, les repas se signalent d’un long coup de sifflet. Et les adeptes du pique-nique sur les tables juste en face du colombier ne perdent pas une miette du spectacle!
«Ces pigeons, c’est comme des athlètes, il faut les entraîner, les préparer, sourit Roger Tantart. On les fait voler pendant une heure chaque jour. Le problème, c’est que tous ne reviennent pas au bercail ensuite…» Ils étaient 220 au départ, ils sont 140 aujourd’hui. L’objectif est qu’il en reste assez pour migrer vers le Louvre-Paris, a priori le 14septembre. Il y aura aussi, le 21septembre, un championnat régional de colombophilie avec un lâcher de pigeons à Châteaudun pour une arrivée prévue à Lens.
Et ensuite? Le pigeonnier ira vivre sa vie ailleurs. Il se murmure qu’il pourrait se poser du côté de la fosse24 d’Estevelles à partir d’octobre.
L’inauguration du colombier a lieu ce soir, dans le parc du Louvre, à 18heures.
Par Hervé Naudot